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Zen et Aikido

Hakuin "Singe suspendu à une branche"

 

 

Lorsque le Zen s'est implanté au Japon, c'est en grande partie grâce à l'engouement qu'il a suscité à la cour impériale et chez les lettrés. Il a très vite constitué une trame à de nombreuses activités artistiques, calligraphie (Shodo), dessin à l'encre (Sumi-e) (voir ci-contre "Singe suspendu à une branche" par Hakuin), arrangement floral (Ikebana), poésie (Haiku), cérémonie du thé (Cha-no-yu)...

 

Mais c'est également dans le Zen que les hommes de guerre (Bushi ou Samurai) ont trouvé une forme d'acceptation d'une destin prêt à basculer dans la mort à tout moment. A tel point que le lieu sacré où l'on enseigne la voie du Zen, le Dojo, est devenu par extension le lieu de leurs entraînements martiaux.

 

O'Sensei, qui vivait quant à lui selon les préceptes shintoïstes de l'Omoto-kyo, ne manquait jamais de rappeler que pour que l'homme puisse s'élever, il fallait qu'il cultive la terre (au sens propre), son corps, et son esprit.

 

Chiba Sensei, dans le texte "Zen et Aikido" (Traduction Luc Boussard, Les Deux Versants), explique la place que le Zen à pris dans l'enseignement de l'Aikido au sein du Birankai.
En voici un extrait :

 

"Le zen, quant à lui, est une discipline qui touche des couches profondes et nous amène à affronter notre visage originel et le principe fondamental de la vie, ce qu'on appelle honrai no memboku, à travers la pratique physique la plus directe, simple et primordiale que constitue l'assise (zazen). Si l'aikido, en tant qu'art martial, peut être défini comme une façon d'étudier sa propre subjectivité dans la relation avec autrui, (...), on peut considérer le zen comme un principe ou une condition préalable à la discipline martiale, et c'est là qu'on peut trouver une étroite connexion entre l'un et l'autre. C'est en ce sens qu'on peut parler de l'aikido comme d'un "zen en mouvement".